Mes bien cher(e)s ami(e)s,
Voilà encore une année qui s’achève. Une année comblée de biens pour certains, bénie de Dieu. Pour d’autres une année malheureuse, où misère, souffrances maladies, et pour certains, la mort de leurs proches ont fini par leur faire crier leur désespoir et leur attente de voir s’achever l’année au plus vite.
Pour la plupart d’entre nous, année ni maudite, ni bénie, année où se sont égrainées les joies, les peines, les espérances, les maladies. Leçons à méditer, celles du temps passé qui n’est plus et du temps présent dont il nous faut d’urgence l’employer pour le bien ; et le futur incertain, car il ne dépend pas de nous mais de la sainte volonté de Dieu. En toutes ces circonstances, avec le temps qui passe, est-ce que l’âme prend conscience de la nécessité de répondre à l’amour de Dieu ?
Sainte Gemma disait à Jésus : « Qui vous a tué, ô Jésus ? - L’amour, répondait-il, mon amour est infini. »
La vie passe vite. Comme beaucoup d’entre vous je suis de cette génération qui est plus proche du tombeau que du berceau. L’inquiétude de l’âme, la responsabilité qui parfois nous incombe. La disponibilité au service de Dieu et de nos frères. Tant d’interrogations nous laissent parfois songeurs.
Peut-être sommes-nous de ceux et celles qui comme le disait Blaise Pascal ; « inconscients ne sachant pas ou ne voulant pas s’enfermer dans nos chambres pour y méditer sur les mystères de la vie. » Heureusement, je dirais, la réalité nous rattrape et avec l’âge, nous découvrons peut-être la sagesse, car l’être humain ne pas être et avoir été.
Les maladies, les infirmités morales qui s’amplifient avec l’âge, nous donne la leçon de sagesse si nous voulons bien l’accepter.
Ainsi donc l’âme va-t-elle davantage vivre de Dieu, avec Dieu pour Dieu. Sera-t-elle enfin à même de se détacher davantage des biens qui l’attachent à cette terre d’exil.. les saints et les saintes n’ont pas attendu la fin de leur vie pour être conscients que la vie a des limites et que Dieu est infini en tout.
Jeunes, adultes, et nous qui vivons les dernières années de notre vie terrestres, ne remettons pas au lendemain, cet acte d’offrande à Dieu. Envolons-nous près de son Cœur, pour que tous les battements de notre cœur lui redisent que nous l’aimons. Quelques soient nos occupations, nos préoccupations, et même si nous n’avons pas ou plus cette possibilité à œuvrer qui nous fait dire : « je ne suis plus bonne ou plus bon à rien », à cause de notre santé ou de notre état physique entre-autre. Chassez ! oui chassez ces pensées malignes. Offrez-vous, offrez ce que vous êtes, ce que vous n’êtes pas, offrez tout à l’Amour miséricordieux de Notre Seigneur, qui nous a tant aimé et qui continue à nous aimer.N’oublions pas les paroles de Pascal : « Jésus est en agonie jusqu’à la fin du monde… » que puis-je faire me direz-vous ? Rien et Tout , tout et rien. Vous rendre disponible entre ses mains et vous abandonner à Lui. Cette année m’a été donné de découvrir ma capacité de me donner et de donner. De donner ce dont le Seigneur m’a octroyé, les dons infinis de sa Miséricorde. Lors des conférences de Sulema et son époux, en Alsace, et d’autres messagers, au cours desquelles j’ai pu évoquer la résurrection du saint Désert de Tarasteix.
J’ai donné la parole de Dieu avec la fougue de mon cœur, où Jésus m’a donné une jour la joie d’avoir le don de ne plus préparer mes sermons, moi, pauvre parmi les pauvres, « inapte aux études secondaires », la joie aussi de révéler aux âmes les grâces qui abondent et surabondent.
Les pèlerins de saint Jacques de Compostelle de plus en plus nombreux, les dizaines et dizaines de confessions. Le bonheur de découvrir la force physique que Dieu procure à l’âme abandonnée à lui. Don de la foi, don de Dieu, donné à chacun d’entre nous. Quand j’étais enfant de chœur, je remarquais que certains bons prêtres touchaient les cœurs et les âmes. Ah! je me disais : « mon Dieu, pourriez-vous me donner cette grâce un jour, que moi aussi, je touche les cœurs et les âmes ! » Cher(e)s ami(e)s, je suis comme vous et au soir de notre vie, serons-nous capables de dire au Seigneur notre insuffisance, de reconnaître nos péchés et tout repentant et pleins d’amour, saurons-nous nous jeter comme l’enfant prodigue, dans les bras de sa Divine Miséricorde ? N’avait-Il pas dit à sœur Faustine : « …qu’il brûlerait tous nos péchés comme un feu de paille, dans les flammes de sa divine Miséricorde. » Quelle espérance pour vous, pour moi de sentir que Dieu nous aime comme savait si bien l’exprimer le saint curé d’Ars. Tout est grâce. Alors l’année s’achèvera, une nouvelle apparaitra, jusqu’au jour où le Seigneur viendra dans sa majesté, juger le monde, ce monde qui rejette Dieu et pour lequel il a envoyé son Fils unique, que nous fêterons et fêtons en ces temps de Noël, pour le sauver. Paix aux hommes de bonne volonté. En cette attente, poursuivons notre labeur. Toutes et tous, par nos prières, nos sacrifices, par l’acceptation ( avec la grâce de Dieu) de nos peines, nous contribuerons au règne de Dieu.
« Cherchez d’abord le royaume de Dieu et tout le reste vous sera donné par surcroît. »
Enfants, jeunes adultes, vieillards, toutes et tous, le Seigneur nous convie à cette évangélisation demandée par le saint Père, François, afin que s’ouvre pour beaucoup d’âmes, la Lumière de Dieu parce que les forces du mal ont dressé une muraille, afin que leurs yeux ne voient pas et que leurs oreilles n’entendent pas.
Heureux serons-nous, ami(e)s, de grandir dans cet amour de Dieu et du prochain, bannissant toute haine, toute jalousie, toute envie, tout orgueil et aussi toute avarice qui s’oppose à ce don de Dieu.
En effet nous n’avons rien de nous même, c’est Dieu qui nous a tout donné. C’est lui qui nous a aimé en premier nous dit saint Jean et qu’en couronnant nos mérites, Dieu couronne ses propres dons, nous dit saint Augustin. Ah ! cher(e)s ami(e)s, malgré les épreuves, l’âge qui me pèse, l’avenir du saint Désert, les soucis financiers qui perdurent. En effet, je suis désemparé. J’ai un besoin urgent de votre aide financière. Je finis l’année sans même pouvoir honorer les quelques milliers d’euros de factures en attente. Cependant, je remets tout entre les mains du Seigneur qui m’a donné la grâce depuis un mois d’avoir pour me seconder un prêtre, le père Jacques.
Une âme qui s’élève élève le monde, une âme qui s’abaisse, abaisse le monde. Soyons tous généreux et généreuses, distribuant les dons que Dieu a donné, notre sourire, notre aumône, notre travail, afin que nous soyons revêtu(e)s de l’Amour de Dieu.
Alors l’année nouvelle nous apportera l’espérance de nous rapprocher de Dieu, de vivre de Dieu et de porter Dieu dans notre existence, pas seulement par nos paroles, mais par nos actes.
Jamais nous ne donnerons Dieu si nous ne le possédons pas. Puissent les mérites de tous les saints, contribuer à notre élévation spirituelle et à notre sanctification.
La montée de notre âme vers Dieu, c’est le souhait que je forme pour chacun et chacune d’entre vous, afin de répondre à la sainte Volonté de Dieu, dans une joie spirituelle préfigurant la béatitude éternelle promise aux âmes de bonnes volonté. otre sanctification. Notre joie sera porteuse d’éternité, de béatitude et d’espérance dans un monde de désespoir. La Lumière de Jésus en nous pénètrera les âmes et chassera de leur cœur cet épais et ténébreux brouillard dont le monde est enveloppé et qui est si opaque qu’il empêche de voir la lumière.
Paix à vous tous ! Avec mes pauvres prières pour que l’année 2014 vous soit salutaire, pleine de grâces, bonne et heureuse pour vous et les vôtres dans l’amour de Dieu.
Père J.C.Mercier - Novembre 2013 - Revue 152